Un petit village existe déjà au 7èmeS, comme en témoigne, au lieu-dit Les près de la Rivière, la nécropole de sarcophages en grès. Au 12èmeS: lorsqu’il fallut reconstruire l’église primitive située au-delà du village du Montet, les habitants étaient indécis, le maçon leur dit : « Je vais lancer mon marteau de toutes mes forces, où il tombera se fera l’église ! ».
Au 17èmeS, Terrou est encore un petit prieuré dépendant de l’abbé de Maurs. Une noble famille de Verriers Les Colomb font bâtir à proximité le joli Manoir de St Thamar et une verrerie dans le fond de vallée, le long de la rivière de la Bave. Dans le même temps ils fondent une communauté protestante. La toiture en lauzes de schiste est typique du Ségala. Les façades protégées sont inscrites aux monuments historiques.
En 1876, on reconstruit le presbytère et l’église. Cette dernière trop petite, et dans un état lamentable, est rénovée et agrémentée d’un clocher. En 1884, la cloche fêlée est remplacée … malheureusement le jour de la pose de la nouvelle, en 1887, celle-ci s’échappe de son logement et chute avec fracas sur les dalles de l’église bondée. Il faut alors tout recommencer …
Durant l’occupation, la situation géographique du village, isolé et au croisement de plusieurs routes, constitue un avantage pour les groupes de résistance, très active dès 1942. Rapidement dans les granges s’accumulent vivres et vêtements, malgré les risques encourus par les propriétaires.
Le 11 mai 1944, une colonne de la division SS Das Reich, stationnée à Montauban, lancée dans une opération contre le maquis du Lot se dirige vers Terrou. Les routes sont barrées, les maisons fouillées. Les habitants les plus fragiles n’ayant pu fuir, sont rassemblés et sous la menace des armes, sommés de dire où est le maquis. Refusant, les canons sont mis en batterie et bombardent le hameau de Las Descargues.
Le 1er juin 1944 au soir, les habitants sont prévenus par le maquis que les SS reviennent. Ne trouvant que peu de monde à leur arrivée, ils entreprennent d’incendier toutes les maisons désertées par leurs occupants. Le bourg s’embrase et brûle toute la journée. Même l’église n’est pas épargnée. Personne n’est blessé mais Terrou devient un village fantôme.
Par son héroïsme le village a reçu la médaille de la Résistance (14 villages en France) mais a laissé aux générations successives une rancœur et un esprit de rébellion qui anime le vivre au pays que l’on ne connait pas aux alentours (développement de petites activités, installation de jeunes …).